« Je vais aller voter demain, ça c’est un devoir »

« Je vais aller voter demain, ça c’est un devoir. L’appel que je lance aux Maliens c’est d’avoir l’amour du pays. » C’est en ces mots que Monsieur Aloys DIAWARA, enseignant de son état, s’est exprimé au micro de notre Cellule de Communication. Il nous livre, dans une interview, ses sentiments par rapport au 2ème tour de l’élection présidentielle qui aura lieu ce dimanche 12 août 2018.

CC : Monsieur Aloys DIAWARA, vous êtes enseignant, citoyen malien, quels sont vos constats par rapport à l’ambiance générale du 2ème tour de l’élection présidentielle de demain?

Alouise : En tant que citoyen, ce que je peux dire par rapport à tous les enjeux : que les gens soient plus sages et sincères et qu’ils mettent le pays au-dessus de tout. Les imperfections en matière électorale existent dans tous les pays du monde. Mais ce que je peux dire c’est que par rapport au 1er tour sur le plan de l’organisation, personnellement, je vois qu’il y a eu des efforts, des avancées. Le scrutin a été bien organisé, franchement. Maintenant, par rapport à l’amélioration du taux de participation, ça c’est autre chose. Ça, c’est l’effort de tous les partis, ce n’est pas l’affaire du parti majoritaire seulement. Tous les partis doivent jouer le jeu à ce niveau. Et je pense que le 1er tour a été bien organisé parce qu’il y a eu la fluidité. C’est la qualité de l’organisation qui a fait que les gens ne trainaient pas tant, on ne faisait pas de rang. À partir des cartes électorales biométriques, tu connais ton bureau, ça crée une certaine fluidité et les gens sont sortis. Ça dépend des centres. Il y a eu des centres où il y a eu l’affluence contrairement à ce qu’on dit. En tout cas, moi, je suis de Kalaban-Coura, les gens sont sortis il y avait l’affluence. Ils ont voté dans la tranquillité et dans la sérénité. Au niveau des bureaux de vote il y avait les représentants des candidats.

CC : Quel appel vous lancez aux Maliens pour le scrutin de demain ?

Alouise : L’appel que je lance aux Maliens c’est d’avoir l’amour du pays et que les intellectuels apprennent à être sincère. Le pouvoir c’est par étape, on peut perdre une, deux fois mais qu’on soit sincère. La quête de la démocratie au Mali, j’étais dedans, je sais de quoi il s’agit mais qu’on n’enfume pas certaines situations regrettables pour le peuple. Que chacun soit responsable. Que les hommes politiques soient plus responsables et qu’on puisse former politiquement les militants. La formation politique, c’est dans le camp des partis politiques. Il y a une insuffisance notoire à ce niveau. Que ce soit au niveau de la majorité ou de l’opposition, il y a une insuffisance notoire. Qu’ils forment à la citoyenneté les militants par rapport aux enjeux. Ça, c’est un déficit. Un grand déficit.

CC : Alors, quoi qu’il advienne, vous, vous êtes prêt à aller voter demain.

Alouise : Je vais voter demain. J’ai voté la première fois et je vais aller voter demain. Je vais aller voter ça, c’est un devoir. Mais je sais en âme et conscience pour qui je vais voter.

CC : Merci Monsieur DIAWARA.

Mission d’observation électorale de Caritas Mali

Cellule de Communication