Le Vice-Président de CRS rencontre le Président de Caritas Mali à Bamako.
Dans le cadre de la visite du Vice-président de CRS, Monsieur Schuyler Thorup et de la Coordinatrice régionale de CRS à Bamako, un déjeuner de travail a regroupé à l’Archevêché de Bamako, le jeudi 4 avril 2013, outre ces premiers responsables de CRS :
– Mgr Jean Zerbo, Archevêque de Bamako,- Abbé Timothée Diallo, Curé de la Cathédrale de Bamako,
– Théodore TOGO, Secrétaire Général de Caritas Mali,
– Martin Koné, Coordinateur diocésain de Bamako.
Pour la circonstance, les visiteurs étaient accompagnés de M. Sean GALLAGHER, Représentant Résident de CRS au Mali et M. Sodio, Responsable Administratif de CRS Mali.
Même si la rencontre n’avait pas un caractère très formel, d’importants thèmes d’actualité ont été abordés sur la situation au Mali et le rôle de l’Eglise dans la reconstruction d’un Mali nouveau.
Le déjeuner de travail a permis aux visiteurs de s’informer de la situation socio-politique et sécuritaire au Mali. Ainsi, d’importantes questions ont été abordées, relatives entre autre, à la position de l’Eglise catholique au Mali face à la crise socio politique et sécuritaire au Mali, aux élections Présidentielles de juillet 2013 et le rôle que l’Eglise Catholique et Caritas Mali comptent y jouer.
Rôle important joué par l’Eglise dans l’apaisement des cœurs lors de la crise multiforme au Mali
Les échanges ont fait ressortir la place importante de l’Eglise dans le règlement des récentes crises au Mali et la crédibilité dont elle jouit dans le pays. Le rôle important joué par l’Archevêque dans la réconciliation des esprits et des cœurs durant les heures chaudes de la crise a été relevé. Ce rôle, l’Archevêque continue de le jouer pour le retour définitif de la paix au Mali.
Retour des déplacés : sujet délicat à aborder aujord’hui
Concernant la situation au Nord, il est ressorti des échanges que le retour des déplacés n’est pas encore à l’ordre du jour, même si on note çà et là quelques timides essais, limités toutefois par la situation sécuritaire très précaire et changeante qui y règne. Ils sont encore nombreux, les personnes déplacées internes et les réfugiés maliens qui sont loin de leurs maisons.
Caritas Mali a eu l’occasion de rencontrer ces réfugiés à plusieurs occasions : d’abord à Bobo en septembre 2012 en compagnie de l’OCADES Caritas Bobo-Dioulasso, et en mars 2013 à l’occasion de la visite organisée dans deux camps de refugiés par les communicateurs de 4 Caritas du Sahel (OCADES Caritas Burkina, CADEV-Niger, Caritas Mali et Caritas Sénégal, engagés dans un projet régional de réponse aux personnes déplacées internes et aux réfugiés maliens, le EA 38 Sahel2012) et du projet manager dudit projet. A cette occasion, les réfugiés ont exprimé leur ardent désir de retourner au plus vite au Mali.
Elections de juillet 2013 : quel rôle Caritas Mali doit-elle jouer ?
S’agissant de la question des élections présidentielles prévues en juillet prochain, les inquiétudes manifestes chez bon nombre de citoyens ont été soulignées quand on sait le niveau de préparation actuelle et la situation d’insécurité persistante au nord.
Au-delà de la tenue des élections, les préoccupations de survie qui accablent actuellement les maliens laissent perplexe quant à la définition d’une vision consensuelle pour la construction d’un Mali nouveau.
Il y a encore là un gros travail à faire et l’accompagnement des partenaires s’avère utile.
Caritas Mali, en tant qu’organisation de la société civile est interpellée et jouera certainement sa partition avec le soutien technique et financier attendu des partenaires, qu’ils soient du réseau Caritas ou du CIDSE.
Réconciliation des populations : quelle place et quel rôle Caritas Mali doit-elle jouer ?
Dans la même lancée, la place et le rôle de Caritas Mali ont été évoqués dans le cadre de la réconciliation et de l’édification de la paix. Il est attendu que Caritas Mali joue pleinement sa partition par la mise en place très prochaine d’un service Plaidoyer, Justice et Paix avec l’appui des partenaires techniques et financiers intéressés par la question.
Au termes de ce déjeuner de travail, le rôle, ô combien important, de l’Enseignement Catholique depuis bien avant l’indépendance dans la formation intellectuelle et morale de l’homme au Mali a été évoqué. Aujourd’hui, il est plus que nécessaire de poursuivre cet enseignement en mettant davantage en relief la formation civique et morale des enfants et des jeunes, avenir du pays. Une invitation a été lancée aux partenaires pour soutenir les efforts de l’église dans ce domaine.
Gaston Goro