Etat d’urgence tel que vécu par les bamakois

L’état d’urgence a été décrété et il est interdit tout regroupement de plusieurs personnes.Il a été demandé aux Malien de célébrer les événements avec modestie en évitant les tapages et les cortèges. Mais l’on peut se demander si le bamakois est conscient de ce que le Mali traverse depuis janviers 2012. Les cortèges nuptiaux se font au vu des autorités de ce pays. Très souvent, les agents de régulation de la circulation donnent même la priorité aux cortèges en faisant attendre les usagers ordinaires.

motoPas plus loin que le dimanche 07 avril, dans l’ACI 2000 (quartier résidentiel de Bamako), du rond point des Milles et Une merveilles au goudron qui passe devant l’ancien Bureau du Vérificateur pour aller au monument obélisque, des jeunes faisaient des démonstrations avec des motos de tout genre sans casques et des véhicules de courses faufilant entre des dizaines de centaines d’enfants curieux. Ces jeunes ont bloqué toute la rue d’à peu près 1km pendant au moins deux (2) heures, empêchant la circulation des usagers sur le tronçon. Peut-on se demander avec quelle autorisation, ils l’ont fait.
Un seul agent des forces de l’ordre n’était sur place pour interdire l’acte ou rappeler que le pays est en état d’urgence et que des chefs de familles d’autres pays sont en train de donner leur vie au nord pour nous maliens.
La plupart de ces enfants sont des élèves dont l’âge varie entre 14 et 30 ans. Parmi ces centaines de motocyclistes, un seul portait le casque. Même si l’on peut qualifier cela de sport ou de divertissement, quelles interpellations pour les parents, les parents d’élèves, les autorités politiques, les autorités administratives, les autorités communales ?
Gaston Goro